8 août 1786 : le récit de la première ascension du mont Blanc !

Le 8 août 1786, il y a plus de 230 ans, avait lieu la première ascension du mont Blanc, au départ de Chamonix. Avant cette date marquante, qui a rythmé l’histoire de l’alpinisme mondial, la montagne inspirait la peur et était annonciatrice de morts. Quelles furent les prémices des tentatives précédentes ? Qui en est à l’origine ? Quelle fut la clé de réussite des deux Chamoniards, Jacques Balmat et Michel Paccard, ayant foulé le sommet ? Retour sur le récit de cet épisode glorieux pour Chamonix et le massif du Mont-Blanc.

La crête du mont Blanc a été atteinte pour la première fois le 8 août 1786, par deux Chamoniards, Jacques Balmat, chasseur de chamois et cristallier, et le docteur Michel Gabriel Paccard.

Pendant de nombreux siècles, le sommet culminant au-dessus de Chamouny, à l’époque, est surnommé la « montagne maudite ». En ce temps-là, la Mer de Glace, issue de son massif, descend encore jusqu’au village et n’en est que plus redoutée. La peur de s’engager en montagne et de ne jamais en revenir est omniprésente. 

Mais, malgré la crainte qu’elle inflige, elle attire aussi. Des aventuriers et des scientifiques souhaitent en percer les mystères. C’est le cas de Michel Paccard, le docteur de la vallée, qui désire mesurer le mont Blanc et prouver qu’il est bien le plus haut sommet des Alpes, ainsi que du Genevois Horace Bénédict de Saussure. Ce dernier, s’étant rendu à Chamouny dès 1760 pour y chercher des herbes, tombe sous le charme de cette montagne grandiose, encore jamais totalement foulée, et rêve d’en atteindre le point culminant. Ce fantasme est si grand, que malgré les Chamoniards qui lui disent que cela est impossible, il annonce qu’il versera une importante récompense au premier qui touchera le toit des Alpes, et qui trouvera donc une voie d’ascension qu’il pourra ensuite emprunter.

Durant plus de 20 ans, avec le butin en ligne de mire et l’exploit au bout du chemin, de nombreuses expéditions s’organisent afin de dénicher la route vers le sommet. En juillet 1775, Michel Paccard fait partie de l’une de ces missions, qui se lance et atteint la montagne de la Côte, puis rejoint le fameux glacier. Mais à cette époque, il est impensable de passer la nuit dehors, et lorsque quatre heures de l’après-midi sont écoulées, il est temps de redescendre à Chamonix, disant adieu à la réussite de l’ascension. En 1783, un groupe s’engage sur la voie des Grands Mulets, mais l’aventure est, elle aussi, infructueuse. En 1784, de Saussure et Marc Théodore Bourrit, qui rêvent tous deux de boucler la montée en premier, forment une nouvelle expédition, mais subissent les frasques de la météo en montagne.

Deux ans plus tard, en juin, deux équipes d’explorateurs décident de se séparer pour emprunter deux chemins différents, et voir quelle est la première à monter le plus haut possible. L’une d’entre elles se lance sur la montagne de la Côte, et l’autre, sur l’aiguille du Goûter. Jacques Balmat, qui rêve, lui aussi, de grimper au sommet du mont Blanc, suit le groupe sur le parcours de la Côte. Alors que le mauvais temps semble se rapprocher, et que l’obscurité va tomber, l’ensemble des aventuriers descend pour Chamonix. Jacques Balmat, lui, qui les perd de vue, se fait piéger et reste sur le glacier durant toute la nuit. Les conditions sont dures, et loin d’être idéales, mais ont le bénéfice de lui prouver qu’il peut demeurer là-haut sans en mourir.

Lorsqu’il rentre finalement à Chamonix, il convoque le docteur Michel Paccard pour qu’il s’occupe de sa fille malade. Michel Paccard, qui a entendu dire que Balmat faisait partie de la dernière expédition, s’intéresse fortement à son retour d’expérience. Paccard, qui, pendant de nombreuses années, a étudié le meilleur itinéraire et la période optimale pour atteindre le sommet, propose à Balmat de réaliser une tentative ensemble. Le fait que Balmat lui confirme qu’ils peuvent passer la nuit dehors sans subir la mort le conforte dans son idée que l’ascension est impossible en une seule étape. 

Ils se mettent donc en route en toute discrétion le 7 août 1786, après avoir demandé à deux personnes d’observer la cime à la longue-vue durant la journée du 8 août. Cela est nécessaire afin qu’il y ait validation de leur réussite. Ils campent en haut de la montagne de la Côte, sous un rocher massif, surnommé dès lors « le gîte à Balmat ». Le lendemain, les deux hommes se lancent dans la deuxième phase d’ascension à 4 h 15 du matin. Il leur faut la journée entière pour arriver au sommet du mont Blanc, à 4 810 mètres d’altitude, le 8 août 1786, à 18 h 23.

De Saussure, après avoir versé la récompense à Jacques Balmat, gravira à son tour le toit de l’Europe en 1787, où il réalisera de nombreuses expériences scientifiques.

On doit à ces deux Chamoniards, ainsi qu’à Horace Bénédict de Saussure, maintenant célèbres, la naissance de l’alpinisme et l’officialisation du métier de guide de montagne.

En mémoire de la première ascension du mont Blanc et des symboles qu’elle prône, nos deux fondateurs ont eu l’idée du nom de 1786. Agence de voyages et d’événementiel dans les Alpes, ils ont souhaité faire tel Jacques Balmat et Michel Paccard pour faire visiter leur territoire de cœur. Ainsi, ils vous font sortir des sentiers battus et vivre des expériences uniques, que vous ne trouverez nulle part ailleurs. Ces terres, qu’ils aiment et qu’ils connaissent comme leur poche, sont leur terrain de jeu favori, et la base de 1786, c’est de les faire découvrir par les yeux des locaux, experts de leur destination.

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